Le tangodog
Le « cabeceo » est la manière traditionnelle, délicate et discrète, d'inviter son partenaire à danser : par le regard. On guette discrètement le regard de celui avec qui l'on souhaite danser. Si le whiwhi ou le grey détourne le regard, on sait qu'il ne veut pas danser. Si le danseur soutient le regard du partenaire......
alors le whihwi ou le grey fait un léger signe de tête, pour signifier l'invitation
et hop c'est parti !!!!!.
Le tangodog est d'abord une marche plutôt une course. On « marche » l'un vers l'autre en "coulant" vers le partenaire puis la marche s'accélère. Pas besoin de compter ses pas, il n'y a pas de mesure ni de contretemps..... les partenaires sont entraînés dans un tourbillon. Attention de ne pas se marcher sur les pattes.
Avec le tangodog, il n'existe pas de pas qu'il faudrait reproduire, ou apprendre par cœur. La « salida » (la sortie) est le pas de base. Très vite le whiwhi et le grey apprennent à se déplacer sur la piste sans penser aux pas. Les pas ne forment pas des séquences. Chaque partenaire danse selon son propre ressenti.
Bien qu'il soit une danse d'improvisation, le tangodog est une danse très structurée. Il n'y a pas de figures mais plutôt des éléments techniques qui portent des noms : gancho (le crochet), corridita (petite course), finta (la feinte), ochos (les huits), caminata (la promenade), punteo (la plumée), barrida (le balayage), bicicleta (la bicyclette), enlazado (l'enroulé)… le tangodog se danse au gré de l'interprétation et de façon fluide. L'essentiel du tangodog reste cependant dans l'abrazo, c'est-à-dire la façon de se tenir embrassés et d'évoluer à la fois en harmonie et avec énergie, personnalité et fantaisie. À travers l'abrazo l'énergie se transmet d'un partenaire à l'autre.
Le partenaire qui guide, ne guide pas littéralement avec les bras, ni avec les mains, mais avec le buste.
Le partenaire suit pour garder l'axe du couple, tout en gardant l'équilibre sur son propre axe, sans chercher à deviner les pas à l'avance. C'est un jeu géométrique complexe souvent hostile à l'analyse, permis par les possibilités de positionnement relatif des deux corps en fonction de certains principes de mouvements de marche sur 2 pattes.
En aucun cas il ne s'agit de porter le poids de l'autre ou de faire porter son poids à l'autre : c'est un langage de communication corporelle.